C’était une nouvelle journée qui allait commencé. Comme toujours, Jules s’était levé tôt pour aller prendre son petit déjeuner avec sa femme. Depuis la mort de son père, il avait instauré ce rituel. Il estimait que lui et Eleonor devait avoir un instant à eux, tous les jours, surtout si ils devaient se retrouver chaque nuit dans le même lit. L’homme avait pris une douche rapidement, le bout de ses cheveux était encore humide et il était occupé à boutonner sa chemise quand un corbeau vint se poser sur l’appui de sa fenêtre. Jules posa son regard sur la sorcière au moment où elle se métamorphosa, et son regard glissa un instant sur la plume qu’elle avait fait tombé sur le sol de sa chambre, assez longtemps que pour lui signifier qu’elle ne devait pas laisser ses plumes dans sa chambre. Mais il ne dit rien, Juri était sa plus fidèle espionne et sa meilleure trouvaille en terme de domestique. Elle était plus que ça, même, elle était son bras droit, sa femme de l’ombre. Il lui faisait confiance avec sa propre vie, et elle était probablement la seule sorcière sur terre à avoir ce privilège. « Juri. » la salua-t-il en retour, alors qu’il terminait de boutonner sa chemise. Jules attrapa une cravate sombre, presque noire mais l’on pouvait y voir les reflets bordeaux dans le satin, lorsque le tissu bougeait entre ses doigts. Il se plaça devant le miroir en pied de sa chambre, jetant parfois des regards à Juri alors que ses dogits habiles répetaient les gestes qu’il avait tous les matins. Ses doigts de figèrent quand Juri lui rapporta qu’Aglaé était chez Margot. Il eut un rictus qui déforma légèrement ses traits, la colère était facilement perceptible. Elle émanait de son corps avec presque autant de force que le pouvoir qu’il s’appliquait à montrer à tous. « Tu es sure ? » Bien sûr qu’elle était sûre, c’était Juri, elle était la meilleure espionne d’Angleterre, il en était persuadé. Jules se tourna vers elle. « Donne moi plus de détails. Comment l’as-tu retrouvée ? » Ca faisait des semaines que Jules attendait des nouvelles. Depuis qu’Auriane lui avait confié ce qu’elle savait. Aglaé et Marius avaient été surpris ensemble, et Auriane avait tout rapporté. Pourquoi ? C’était la question qu’il avait rapidement posé. Parce qu’Auriane les soupçonnait de nourrir l’un envers l’autre plus qu’une relation cordiale. Marius était réellement un être faiblard, incapable de porter le poids de son nom sur ses épaules trop frèles.